Sunday, January 29, 2012

Osier

« Je suis dans un vieux ballon qui se dirige vers Königsberg, rebaptisée par les Russes Kaliningrad. Silence absolu, calme complet, uniquement perturbé par les craquements de l'* qui m'emporte. Le vol est si tranquille que je me remémore une aventure intellectuelle d'autrefois. Peut-être avez-vous pensé que c'est celle d'Emmanuel Kant qui passa sa vie à Königsberg, sa ville natale, et refusa de voyager par, disait-il, manque de temps. »
— E. Vila-Matas (traduit de l'espagnol par André Gabastou), Pierre Bayard, voyageur casanier. Le Monde, 26 janvier 2012.

Monday, November 7, 2011

Arboreal

We also became as * as we were terrestrial and aquatic, capable of scaling the tallest trees with the speed of squirrels, and of moving through their tops like loose-limbed monkeys.
— T. J. Tejpal, The Valley of Masks

Tuesday, April 5, 2011

Nerval Imposture (IV) : Érartsos, ou, Les rats d’Éros

Tu trompes, ravie, nulle, la rivale nue;
Violée sur les remparts, tu romps l’aventure
Ivre, lésant, promue, ma vile aperture:
O milles petites morts d’une parvenue!

Devrais-je avorter l’affreuse larve menue
Qui veille et pétrit dans cette âpre monture
Dépouillée, gavée par ta morne pature
Que tu as faite avec tes tripes malvenues?

Tu aimes qu’un jour ils verront que tu m’as plu
Dans la manse inerte après qu’il avait plu,
Après que tu m’as lavée avec tes pleurs...

Mais ils ne verront qu’un rêve sans avenir:
La pluie et les larmes ne feront survenir
Qu’une infâme pruine qui ternira tes fleurs.


Blankly ravished, you jilt the rival nude sweetheart;
Raped on the ramparts, you break off the drunken
Adventure, tearing my vile proferred shrunken
Hole: O, the thousand little deaths of the upstart!

Should I abort this horrible little wormscart
Spawned in the outworn mount you left your spunk in,
Blowzy with the croft-middens of your junk and
Inflamed by your deformed ego, your tumid art?

You hope that one day they’ll see how you pleased me
In the inert vicarage after the rain,
After you redeemed me with your elite tears...

But they will see that there’s no outlet to your dream:
From that rain and those tears there will only obtain
A foul hoarfrost blighting, in mid-blossom, your years.

Wednesday, March 23, 2011

Nerval Imposture (III) : L’Aurore, à Paul Klee

Le vieux Paul Klee brandit, peu distrait, le vair
D’Iris, chère à l’oursin sous le pont-levis,
Et, gisant dans les yeux d’un fou cochevis,
Y larde le butoir des fosses vulvaires.

Sa lavure use la déesse larvaire,
Moule la mie de la couche où elle vit,
Tord les stries ailées de la mouche ravie,
Et s’impose, lasse, éteinte, au dur calvaire!

L’égard déjette le prison de l’abeille,
Le lance, le verse au fond de la corbeille...
C’est à l’abri bien, par-delà la lacune.

La défaite a vrillé son conquêt bouclé:
Chats, poissons, oiseaux, filles de monsieur Klee —
Et les poupées qui sautent à travers la lune!


Paul Klee, old but focused, plies Dame Iris Nun’s
Muff, dear to the barbworm beneath the drawbridge,
And, sprawled in the crested lark’s eyes, daubs the hinge-
Bolt, cramming it full of vulvar crevice runs.

His brushwash exhausts the divine sylphish runt,
Molds the grume of the stratum where she cringes,
Twists the winged striations of the ravished midge,
And swoons haggard upon the cheerless Whitsun!

Esteem would only distort the bee’s prison,
Tossing it, spilling it, into the dustbin...
It’s safe and sound now, beyond the lacuna.

Seduction has pierced his rundled legacy:
The cats, fishes, birds, and waifs of Mr. Klee —
And the poppets leaping over Ms. Luna!

Tuesday, March 8, 2011

Nerval Imposture (II) : Rime Argile, à Dr. I. H. Gryx

Tu me perces, tu me lèses, docteur Gryx,
Avec ton pavois liant, soit maniable
Même au frottage inouï, clastique, pliable
Des raies saillies avec l’arc de ma cervix.

Dans ma croupe aussi tu avais mis l’hélix
D’analyse de ton ouïe conciliable,
Et m’avais doigté de l’allure oubliable,
Car ta musse m’a fait un enfant du Styx.

Je me sens depuis comme une source ouverte
Où tu me lèches, tu me pinces au strigile
Des sentences ascèses, de la langue verte...

Tu m’avais initié à la rime argile,
Docteur Gryx, afin que mon âpre vigile
Unit le mythe à la phrase découverte!


You pierce me, you wound me, Dr. I. H. Gryx,
With the lithe and oh so limber bulwark’s cut
Across the wondrous, pliable, clastic rut
Of your bulging veins and my gaping cervix.

You sounded my nates with the otic helix
Of your analytical grace’s gamut,
And effaced with your digits my glum input:
Your lacuna made me a child of the Styx.

Since then I feel like a playtoy of remorse
Flayed and excoriated by the strigil
Of your stern sentences, your spry lingo’s force...

You inducted me into the rhyme argil,
Doctor Gryx, in order that my harsh vigil
Bind timorous myth to the found word’s hard source!

Tuesday, February 15, 2011

Nerval Imposture (I) : El Descosido

Je suis l’unique toxophile exilé,
Le prince poldève à l’atout abattu:
Ma seule étoupe est moite, et mon lut huilé
Pose le sol nul sous le mâle pattu.

Dans le nid d’étuve où tu m’as effilé,
Me rendant pause dans la mer Arathu,
La flèche perçait tant à mon coin filé,
Et la trame ouvrait pan au rat courbatu.

Suis-je l’amont de l’El? Ou l’aval de l’Os?
Ma source se rugit encore du bruit:
J’ai ravi la grue, et j’ai nargué le fruit...

Et j’ai, au fond vaincu, travesti l’Éros:
Modelant, tourmenté, le lis de l’oracle,
Son appât d’anse, et ses crins du réceptacle.


I am the toxophile uniquely exiled,
The Poldevian prince of squandered asset:
My only oakum is damp, and my grume, oiled,
Sticks the fool glebe under the megapode pet.

In the brood-nest where you had me stropped, uncoiled,
Making me take pause in the Arathu Sea,
The arrow pierced so deep into my engrailed
Crotch, that the loose plot snared the insipid beast.

Should I trace the El upstream? Or down, the Os?
My source is still gurgling like a growling stoup:
I ravished the crane, and I flouted the drupe...

And I, seduced at heart, perverted Eros:
Molding, tormented, the oracle’s lily,
Its antrum’s thrall, its receptacle’s villi.

Saturday, October 16, 2010

PPP

He *erceived he was being given to understand that this was a *aragon of *urity, and that she was the *articular *roperty of *arkson.
— H. G. Wells, Love and Mr. Lewisham. London: MacMillan, 1906, p. 157.